Touchées de plein fouet par la transformation digitale, les banques traditionnelles ont dû repenser leur modèle pour proposer un service plus adapté aux attentes d’une clientèle qui n’a plus le temps de se déplacer en agence. Ces dernières ont compris qu’en dématérialisant leurs offres, elles gagneraient en compétitivité. Certaines vont même jusqu’à racheter des fintech pour les aider dans leur transformation digitale.

En l’espace d’une décennie, nous avons ainsi assisté à l’éclosion de banques en ligne pure-players telles que Boursorama ou ING direct, et de dérivés online des banques de réseau comme par exemple BforBank (groupe Crédit Agricole). D’autres entreprises indépendantes, autrement appelées les « néo-banques », pourtant non spécialistes du secteur telles que Orange, N26 et Revolut, viennent par ailleurs concurrencer ces banques en ligne avec le développement de leurs propres offres de paiement en ligne.

Le dynamisme du marché est d’autant plus significatif qu’il est encouragé, depuis février 2017, par la loi Macron sur la mobilité bancaire qui permet aux clients de changer plus facilement de domiciliation bancaire.

Cette digitalisation du secteur a transformé les besoins en recrutement.

Auparavant centrée sur des techniciens bancaires issus d’une licence ou d’un Bac+2, la demande se diversifie au sein des banques en ligne en s’orientant de plus en plus vers des candidats issus de cursus commerciaux (BTS MUC[1], par exemple) sans compétences techniques sur les produits. Pour assurer l’attractivité de ces nouvelles offres, les banques s’entourent de vendeurs, autrement appelés téléconseillers ou conseillers en ligne, dont la demande auprès des consultants en recrutement de Walters People a connu une hausse de 20% en 2017. À ce tempérament commercial requis pour ces nouveaux profils, s’ajoutent deux autres compétences fondamentales : un très bon niveau de discours ainsi qu’une grande maîtrise… de l’orthographe.

À la différence d’un conseiller d’agence traditionnel habitué aux face-à-face, les conseillers en ligne sont en effet souvent amenés à échanger par écrit (emails, livechat). L’exigence est telle qu’ils doivent passer, en entretien d’embauche, des dictées. Si le niveau est jugé bon, les candidats intègrent la banque en ligne qui leur dispense une formation spécifique d’un ou deux mois sur les produits bancaires à vendre.

Au terme de cette sélection, ils intègrent des missions qui peuvent durer entre 4 et 6 mois et se transformer, pour certaines, en CDI. Avec un salaire initial moyen de 23 à 26k€ annuel[2], la carrière d’un conseiller en ligne entré sans bagage technique dans un groupe bancaire connaît par ailleurs des évolutions intéressantes. Après quelques mois, sa direction peut lui confier un rôle de superviseur d’équipe où il aura l’opportunité d’exercer des fonctions managériales, ou une évolution, s’il le souhaite, vers des postes d’encadrement plus transverses liés au back et middle office au sein du groupe bancaire.

Dans ce contexte où les lancements d’offres se multiplient, les entreprises ont de plus en plus souvent recours aux contrats de travail temporaires. L’intérim leur permet à la fois d’ouvrir les recrutements sur des profils juniors qu’ils prennent le temps de former à leur image pour capitaliser sur leur intégration à long terme. Du côté des candidats aux cursus plus commerciaux que techniques, le travail temporaire est une porte d’entrée privilégiée au sein de grands groupes du secteur bancaire et une opportunité unique de connaître une carrière avec de réelles perspectives !

Découvrez l'ensemble de la tribune sur le site du magazine Revue-Banque.

Hélène Frasca, Senior Manager Banque, Walters People Paris

[1] Management des Unités Commerciales

[2] Source : étude de rémunération 2017-2018, Walters People.

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