Nous avons la chance d’évoluer dans la 3ème région exportatrice de France[1]. Avec une valeur des exportations ayant dépassé 57 milliards d’euros en 2016[2], la région Auvergne-Rhône-Alpes est ainsi, historiquement, l’une des régions les plus actives en commerce international. L’attractivité grandissante de cette région participe naturellement de ce dynamisme, avec un joli mix d’atouts géographiques, météorologiques et économiques…

Les PME, nouvelle pièce de l’échiquier de l’import-export en Rhône-Alpes

Depuis quelques années, nous constatons une croissance constante des recrutements de profils spécialisés dans l’import-export dans la région. Elle s’explique d’une part par la grande mobilité du marché (le staff turnover est plus important, induisant une croissance des besoins notamment en travail temporaire), et d’autre part par un phénomène aujourd’hui bien installé : un grand nombre de PME se développent à l’international.

Si autrefois, l’import-export était la chasse gardée des grands groupes lyonnais comme Sanofi ou Solvay, aujourd’hui ce sont 17 000 exportateurs qui se développent en région Auvergne-Rhône-Alpes (assurant 12,4% des exportations nationales)[3].

Auparavant il fallait pour les entreprises compter au minimum 300 à 400 collaborateurs pour disposer d’un véritable service export. Désormais, on assiste à l’ouverture à l’export de PME de 15 à 20 collaborateurs, dans l’objectif de gagner en compétitivité. Le développement des formations en est également le témoin, avec à ce jour 16 BTS en commerce international à Lyon contre 5 à 10 BTS il y a une dizaine d’années, et avec un grand nombre d’écoles de commerce proposant désormais cette spécialisation.

Des métiers qui évoluent vers plus de polyvalence…

Qui dit plus d’international, dit évolution des métiers de l’import-export.

Parmi eux, le poste d’assistant export est le plus plébiscité par les recruteurs. Le volume d’offres d’emploi sur ce poste dans la région a progressé de 20% entre le 1er semestre 2017 et le 1er semestre 2018.[4] L’ouverture des PME à l’international a transformé ce poste qui est passé en quelques années d’un poste de spécialiste (sur un bout de la chaine d’exportation) à un poste particulièrement polyvalent, les petites entreprises ne pouvant se payer le luxe de constituer des services export entiers. Ainsi l’assistant export gère aujourd’hui aussi bien la constitution des offres commerciales, la saisie des commandes, l’édition des liasses documentaires, l’organisation du transport et la gestion des litiges et des moyens de paiement internationaux.

Les profils recherchés sont ainsi beaucoup plus techniques, avec des perspectives d’évolution intéressantes, et ont bénéficié d’une augmentation des salaires, passant de 25K en moyenne en 2017 à 27K en moyenne en 2018[5]. A la maîtrise de l’anglais, indispensable, s’ajoute la maîtrise d’une 2ème voire d’une 3ème langue ! L’allemand est un atout majeur pour les entreprises qui exportent en Europe, et on voit de plus en plus de demandes pour des candidats maîtrisant le russe ou le chinois, conséquence directe de l’ouverture des marchés.

Suivant une tendance similaire, le poste d’assistant logistique expédition s’est également transformé vers toujours plus de technicité et de polyvalence, ce profil étant en contact direct avec l’ensemble des transitaires et des transporteurs internationaux. Ce poste a ainsi gagné en attractivité, notamment auprès des candidats qui viennent du transport.

…et des critères à l’embauche qui se complexifient

La plupart des recruteurs limitent encore le recrutement de candidats en import-export à leur pratique de l’anglais. Or, en quelques années, les exigences ont bien changé et les entreprises nécessitent des profils beaucoup plus techniques qui maîtrisent des notions spécifiques au commerce international (incoterms, droits de douane…).

Le travail temporaire tire alors son épingle du jeu car il permet de répondre à des besoins de remplacement urgents sur des zones spécifiques ou de recruter des candidats immédiatement opérationnels au regard de la technicité des postes à pourvoir et de leur connaissance des spécificités géographiques. Près de 50% des offres d’assistant export ont été proposées en intérim ou dans le cadre de remplacements au 1er semestre 2018.[6]

La croissance des recrutements en import-export en région Rhône-Alpes est une tendance qui ne pourra que se poursuivre dans les années à venir. Si ces métiers, qui ont évolué vers plus de polyvalence, sont de plus en plus attractifs aux yeux des jeunes générations en quête d’ouverture à l’international, il devient vital pour les entreprises exportatrices de travailler leur marque employeur.

Alexandre Navarro, Senior Manager, Walters People Lyon

Découvrez l’intégralité de la tribune sur le site de L’Usine Nouvelle.

[1] source : SRDEII : Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation 2017 – 2021 – La Région Auvergne-Rhône-Alpes

[2] source : Chiffres clés Auvergne-Rhône-Alpes 2017-2018 – Chambre de Commerce et d’industrie Auvergne-Rhône-Alpes

[3] source : https://ecomnews.fr – « Quinzaine de l’International Auvergne-Rhône-Alpes : le rendez-vous des entreprises exportatrices »

[4] source : www.jobfeed.fr

[5] source : Etude de rémunération Walters People 2018

[6] source : www.jobfeed.fr

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